L'eau du bain
Dominique Loreau écrit étrangement d'étranges histoires. Elle nous entraîne de l'autre côté du miroir, en des lieux incertains, tissés de songes et d'inquiétudes.
En un lent mouvement de bascule, qui du banal nous précipite dans l'affleurement du cauchemar, elle nous emmène dans un voyage dont l'itinéraire se découvre comme une expérience pleine de dangers.
Écrit dans un style léger, tout à la fois drôle et ludique, L'eau du bain retrouve cette fraîcheur des écrits adolescents où, justement, ce qui importe est ce désir de liberté, cette envie d'horizons ouverts et comme illimités.
Sans avoir l'air d'y toucher, avec une innocence qui est déjà du grand art, Dominique Loreau fait de chacune de ses nouvelles une petite perle d'humour noir et libérateur où s'opère un détournement du conforme, tonique et vivifiant.
Une magie et un charme opèrent entre le sérieux de ce qui se dit, de ce qui se joue, et la fausse désinvolture d'une écriture sans faille.
Philippe Simon
(quatrième de couverture)
EXTRAIT : On sonne. Hop ! J’attrape mon sac, j’enfile une légère veste de soie, je descends prestement l’escalier et me jette dans l’infini de la nuit étoilée... Je rejoins mes amis qui, tout guillerets, m’emmènent à une petite fête. A peine arrivés, ils se précipitent vers des connaissances et disparaissent en me laissant seule au milieu d’une foule inconnue.
Fiche
- Visuel
- Année
- 2004
- Édition
- Esperluète (L')