Biographie
Georges Sion naît à Binche, le 7 décembre 1913 et décede le 13 avril 2001.
Docteur en Droit de l'UCL (1936), Georges Sion devient secrétaire de rédaction de la Revue belge (1937-1940). Au lendemain du conflit, le journaliste indépendant qu'il a choisi d'être travaille comme critique littéraire et théâtral. Secrétaire de rédaction puis directeur de la Revue générale, il obtient le poste de professeur d'Histoire du théâtre au Conservatoire royal de Mons (1951). Musicien, il a aussi enseigné à la Chapelle musicale Reine Elisabeth et au Conservatoire de Bruxelles (1965). Chargé de cours à l'IAD, il collabore régulièrement au journal Le Soir (1970). Elu membre de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises en 1962, il en assume la charge de secrétaire perpétuel à partir de 1972. La reconnaissance de ses qualités littéraires est totale puisqu'il est choisi comme membre belge de l'Académie Goncourt (1974).
Talonné par le temps, je rêve de pouvoir rêver à des pages que je rêverais d'écrire. Hélas, un article à faire, du courrier urgent, un cours à préparer, une conférence à réviser, un manuscrit à lire font que le temps se resserre cruellement avant que la "réunionite", cette caractéritisque de notre époque, achève de l'étouffer complètement..., confie Georges Sion.
Dramaturge tantôt ironique ou léger, tantôt grave, il crée sa première pièce de théâtre en 1943 et le succès est immédiat. La première de La Matrone d'Ephèse a lieu pendant la guerre. Dans cette pièce remplie d'humour, il développe un sujet au message subversif qui aurait été mis à l'index par l'occupant, s'il n'avait été traité avec autant de talent, en se servant d'un thème antique apparemment anodin qui lui permet, à l'instar d'Anouilh par exemple, de tromper la censure. Traducteur et adaptateur de Shakespeare, l'auteur de Le Voyageur de Forceloup (mettant en scène un drame de la foi) et d'autres comédies qui dissimulent des questions souvent sérieuses sous leurs sourires est un des meilleurs dramaturges de Wallonie, connu, joué et traduit à l'extérieur de ses frontières.
Essayiste, il fut par ses critiques et ses bilans, un témoin sûr et consciencieux de la vie de nos lettres. Voyageur, il rapporta des images d'Afrique et d'Amérique, sans oublier la Wallonie.