Biographie
Liliane Schraûwen a passé son enfance en Afrique, dans une petite ville blanche étagée sur quelques collines au bord d'un lac grand comme une mer. L'Afrique, le Congo, l'enfance… Tout cela est resté vivace en elle et continue de nourrir ses rêves et son œuvre.
Rentrée en métropole à l'âge de 14 ans, elle y a poursuivi ses études et sa vie.
Mère de quatre enfants et aujourd’hui grand-mère, elle a pratiqué des métiers divers, tous en rapport plus ou moins étroit avec la littérature : courriériste, journaliste, correctrice, directrice de collection chez Marabout, bibliothécaire, coach littéraire, « nègre », enseignante et, bien sûr, écrivain…
Elle vit à Bruxelles où elle continue d’encadrer petits élèves ou grands étudiants, quand l’occasion s’en présente, et d'écrire.
Que dire de plus ?
Ceci, peut-être, puisé dans l'un de ses livres :
Elle écrivait, voilà tout.
Elle écrivait parce qu'elle en avait envie, parce qu'elle en avait besoin.
Pour ne pas mourir, pour se sentir moins mal sans doute.
Tant mieux si ses livres plaisaient, tant pis si c'était pour des raisons qui n'étaient pas les siennes.
Elle les avait écrits, puis elle s'en désintéressait.
Ils étaient devenus des objets comme étrangers, fermés, opaques, qui passaient de main en main et dont les gens faisaient ce qu'ils voulaient. Cela ne la concernait plus. Elle n'avait pas la prétention d'imposer une lecture plutôt qu'une autre, ni celle de vouloir être comprise.
Ou cela, extrait d'un autre :
J'ai envie de (…) parler du bonheur et de la douleur mêlés qui montent en moi cependant que les mots coulent de ma plume sur le papier ; ou du plaisir que j'ai à voir s'afficher, sur l'écran de mon ordinateur, les mots et les phrases, à la vitesse même où ils surgissent du néant et se mettent à vibrer dans ma pensée ; et de ce sentiment indescriptible d'être ailleurs, coupée de toute réalité, comme Dieu, comme Satan peut-être, comme un amant comblé, comme une femme en désir.
Souvent, lorsqu'on évoque sa thématique, on insiste sur l'enfance, la maternité, la souffrance, la violence, la solitude, la mort, l'amour, l'érotisme… L'on pourrait y ajouter le silence.
Quelquefois aussi on parle de son écriture « poétique », « sensible » ou « intense, incisive et dépouillée à l'extrême », en lui attribuant « un grand souffle lyrique », en mentionnant « l'émotion, la fougue, le talent et le ton »… Elle écoute et laisse dire. Avec un certain détachement, et parfois avec un léger plaisir, sans doute de vanité.
Elle a envie de vous proposer, simplement, de juger par vous-même…
D'autant plus qu'il lui arrive de naviguer aussi dans les eaux de l'humour et du sourire.