Domination ou solidarité

Les bombes du climat et des inégalités sur lesquelles nous étions assis ont bel et bien explosé. « La question n’est pas si on va gagner ou perdre, mais comment réussir à limiter les dommages ». Ce n’est pas évident, car nous faisons face à une syndémie, un entrelacement de crises protéiformes qui se renforcent mutuellement les unes les autres et portent atteinte à la santé de la planète toute entière.

Nous nous apercevrons bien vite qu’il ne s’agit pas d’abandon, mais de changer nos comportements pour en adopter d’autres. Souvenons-nous que les exemples de passage d’une forme de confort à une autre sont nombreux, positifs ou négatifs. Les progrès scientifiques, médicaux, techniques et socio-économiques ont pesé de tout leur poids dans ces transformations.

Fiche

Année
2019

Extrait

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Enfin, nous devons changer de paradigme dans notre approche des investissements et du profit afin de passer d’un pôle productiviste à « un nouveau pôle, concentré sur une production, une consommation et un profit axés sur la sauvegarde et la réparation de la biosphère». D’une part, il faut donner progressivement, mais systématiquement la priorité aux dépenses durables et diminuer dans le même temps les dépenses non durables et, d’autre part, défendre un profit légitime qui ne s’oppose pas à l’objectif de limitation des dommages. Ce changement ne va pas obligatoirement entraîner des coûts supplémentaires, sauf évidemment si on s’obstine à continuer d’alimenter en même temps le pôle productiviste. Le graphique ci-dessous illustre schématiquement la décroissance des investissements non durables au profit des investissements durables.

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