La démocratie malade du Dieu Marché
"La démocratie malade du Dieu Marché" procède à une analyse critique de l'impact de la révolution néolibérale des années 80 du siècle dernier sur l'évolution de nos sociétés et ses conséquences sur l'état de nos démocraties. La conclusion est que "pour nous en sortir, nous devons résolument cesser d’opposer l’économie à la sauvegarde du climat, à la protection de l’environnement, au maintien des systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale, à la défense de la culture et des valeurs démocratiques. Ces éléments constitutifs de nos sociétés ne s’opposent pas, bien au contraire, ils se complètent. Mais ils sont irréductiblement incompatibles avec le néolibéralisme."
Fiche
- Visuel
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- Année
- 2025
- Édition
- POUR écrire la liberté, SCRL FS
Extrait
La démocratie malade du Dieu Marché
Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ? Nous ne comprenons plus un monde qui nous dépasse, inégalitaire, injuste, menaçant, provoquant insécurité et angoisse. Nous nous sentons abandonnés, déclassés, méprisés par les entreprises, les partis politiques et leurs représentants, des Institutions qui tournent à vide, comme si nous étions entre les mains d’une machine aveugle qui nous broie. Dès lors, la tentation est forte de céder aux sirènes fallacieuses et simplistes de l’émotionnel haineux des réseaux sociaux, aux mirages fumeux des réalités alternatives, aux lendemains qui chantent des partis extrêmes, de droite ou de gauche, à la séduction des « hommes forts ».
Cette broyeuse porte un nom et possède un moteur : la révolution néolibérale.
...
Le marché autorégulateur est une religion. Elle s’est enracinée. Elle est grosse de désastres. Le profit est sa seule valeur. Elle a entraîné la montée des inégalités, une vision étroite et court-termiste de la société de la gestion des entreprises et organisations, la cupidité des dirigeants, l’abandon de tout intérêt social dans le chef des managers et actionnaires, les délocalisations des activités avec les désindustrialisations et leurs ravages économiques et sociaux, la subversion des décideurs politiques, économiques, sociaux et culturels par une corruption insensée.