Pornokrat
Bruxelles, 2001
Joris Gaudair, jeune sociologue surdoué, a une obsession : le couple traditionnel – hétérosexuel et monogame, fidèle et sexuellement frustrant – qu’il tient pour responsable des grands malheurs de l’humanité. Après avoir abandonné sa thèse, après s’être épris d’une prostituée, Gaudair, traqué par la mafia, s’enfuit en Asie. Il en reviendra à jamais transformé et prêt à changer le monde. Pornokrat, un gigantesque site pornographique, fera de Gaudair un milliardaire plus puissant que les GAFAM, et bouleversera le sort de l’humanité.
Avec ce premier roman captivant, Alexandre Lam livre un texte subversif et cru : une épopée en forme de dystopie qui, de péripéties en rebondissements, propose une reflexion sur la condition humaine occidentale.
Fiche
- Visuel
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- Année
- 2024
- Édition
- Edern
Extrait
1
Je m’appelle Joris Gaudair, j’ai 69 ans et ce roman est l’histoire de ma vie.
J’habite au bord du Pacifique, dans une villa Liberty, en Californie. Je n’ai ni femme ni homme. Mais tous les jours je baise et des femmes et des hommes. Je ne suis pas étasunien d’origine. Je le suis devenu par exil de ma ville natale : Bruxelles. C’est dans cette capitale sombre et sale qu’en 2001, je créai mon entreprise : Pornokrat.
L’idée ne m’est pas venue de films pornos ; elle ne m’a pas été inspirée par le Quartier-Rouge et ses putes roumaines ; encore moins par le tableau Pornocratès de Félicien Rops. Durant mon master en sociologie, je décidai d’écrire une thèse de doctorat sur « Le couple monogame et hétérosexuel à la fidélité réciproque : études des moeurs dans la société bruxelloise post-68 ».
Au cours de cette recherche, je compris que le couple est un idéal néfaste. Pour remédier à ce mal, j’abandonnai ma thèse et me réorientai vers le privé. Et je créai ce qui allait devenir l’entreprise la plus influente du monde : Pornokrat.