« Du corps dématérialisé des toons aux figures Trickster de l’Atelier WREK »

Ironie WREK, vie et mort des toons Dans le mouvement de la presse de WREK, reprennent forme des séries de cases illustrées et des séquences animées tout droit issues de la culture des toons incisifs de Tex Avery (ces cartoons nés dans les années 30 et produits par la Warner, puis la MGM, fruits d’une invention complète de satyrisme, de dérision, et de rythme débridé), et de comic strips comme ceux de Nancy (de Ernie de Bushmiller). La rotative usinée et l’encre noire de l’atelier WREK semblent réitérer la production d’épisodes cinglants des protagonistes de ces séries (loin de l’imagerie enfantine de Disney, plutôt des ruses animales qui traduisent cette « féroce représentation des fantasmagories adultes des rôles sociaux » comme l’écrit Johanne Villeneuve). Cela, comme si la satire dont ils faisaient l’objet dans les années 30 et puis 50 récidivait, comme si ces nouveaux décors, ceux d’aujourd’hui, leur étaient plus que jamais choisis, voire leur était des terres de prédilection. De l’encre combustible… WREK est un atelier en mouvement de gravure, et les images qui s’échappent de son corps rutilant (dématérialisé ou collectif) proviennent d’horizons aussi larges que la culture des avant-gardes, des comics, ou des histoires visuelles en général. Comme un found footage, c’est-à-dire une forme de création qui n'invente rien, mais part de tout ce qui existe déjà, des sources visuelles de tous les horizons possibles, WREK est ce flux ininterrompu où des sources peuvent être choisies simultanément (cf. Illustration de Nancy « I’m listening to two different radio stations at the same time »)pour que le doux fracas de ces images, collision d'un présent déjà dépassé et d'une image passée renaissante, laisse entrevoir dans leur brisure, de nouvelles parcelles de réalité. WREK est cette machine agravante qui assimile des images de toutes les temporalités possibles, pour les réengendrer ensuite sous une forme fraîchement gravée d'un trick éclatant né de la conjoncture d'une Nancy et d'un Sluggo réitérant leur stick, sans que la résonance à la gravité de leur humour n'aie de raison de cesser.

Fiche

Visuel
Année
2016
Édition
FLUX NEWS

Extrait

Ironie WREK, vie et mort des toons
Dans le mouvement de la presse de WREK, reprennent forme des séries de cases illustrées et des séquences animées tout droit issues de la culture des toons incisifs de Tex Avery (ces cartoons nés dans les années 30 et produits par la Warner, puis la MGM, fruits d’une invention complète de satyrisme, de dérision, et de rythme débridé), et de comic strips comme ceux de Nancy (de Ernie de Bushmiller). La rotative usinée et l’encre noire de l’atelier WREK semblent réitérer la production d’épisodes cinglants des protagonistes de ces séries (loin de l’imagerie enfantine de Disney, plutôt des ruses animales qui traduisent cette « féroce représentation des fantasmagories adultes des rôles sociaux » comme l’écrit Johanne Villeneuve). Cela, comme si la satire dont ils faisaient l’objet dans les années 30 et puis 50 récidivait, comme si ces nouveaux décors, ceux d’aujourd’hui, leur étaient plus que jamais choisis, voire leur était des terres de prédilection.
De l’encre combustible…
WREK est un atelier en mouvement de gravure, et les images qui s’échappent de son corps rutilant (dématérialisé ou collectif) proviennent d’horizons aussi larges que la culture des avant-gardes, des comics, ou des histoires visuelles en général. Comme un found footage, c’est-à-dire une forme de création qui n'invente rien, mais part de tout ce qui existe déjà, des sources visuelles de tous les horizons possibles, WREK est ce flux ininterrompu où des sources peuvent être choisies simultanément (cf. Illustration de Nancy « I’m listening to two different radio stations at the same time »)pour que le doux fracas de ces images, collision d'un présent déjà dépassé et d'une image passée renaissante, laisse entrevoir dans leur brisure, de nouvelles parcelles de réalité. WREK est cette machine agravante qui assimile des images de toutes les temporalités possibles, pour les réengendrer ensuite sous une forme fraîchement gravée d'un trick éclatant né de la conjoncture d'une Nancy et d'un Sluggo réitérant leur stick, sans que la résonance à la gravité de leur humour n'aie de raison de cesser.