En fonction des séries, des fragments de textes viennent s’inscrire sur des images autonomes mais inclues dans un vaste projet narratif, distendu, aérien mais prégnant. Tracés au pinceau, emportés dans une graphie spontanée, irrégulière, comme des inscriptions sauvages et instinctives, les phrases se posent sur les dessins, s’étendent dans les compositions ou les sous-tendent. Souvent anecdotiques ou intimes, les micro-récits se lient à l’intensité plastique de la peinture, et les échos qui naissent de la confrontation entre ces deux poétiques ne se trouvent pas tant sur le plan de la représentation mais davantage sur celui de l’émotion. Loin de les connoter, de les ancrer à une signification univoque, ces inserts textuels ouvrent la représentation à des complexités énonciatives.