La fin des pseudonymes

Sortir la tête hors de l'eau, surnager. Être au pied du mur, foncer droit dedans. Être au bord du gouffre et faire un grand pas en avant. Toutes ces métaphores, c'est du vent. Ça se veut concret, avec de la matière, eau, briques, os qui se brisent, chair meurtrie, mais ça ne veut rien dire. Le concret c'est: je suis vivant, j'aime, j'avance. Les métaphores ça ne sert que dans la littérature, pas dans la vie. La fin des métaphores. Dans ma vie, aujourd'hui, c'est la fin des métaphores.

Je m'appelle Antonin. J'ai 44 ans, bientôt 45. Je suis seul et pas seul. Je suis moi. Je ne veux plus vivre de métaphores. Je ne veux plus porter de masques. Depuis que j'ai commencé à écrire et à faire de la musique et des films, je me suis inventé d'autres noms. Ces noms aujourd'hui je ne veux plus les porter. C'est la fin des pseudonymes, la fin des masques. Adieu Antoine Leblême. Adieu Petite porte de bronze. Adieu Bonhomme Daniel. Adieu Bonhomme de bronze. Je m'appelle Antonin De Bemels. Je suis vivant, j'aime, j'avance.

Fiche

Visuel
Vidéo
Son
https://thinconsolation.bandcamp.com/album/la-fin…
Année
2020
Réalisation
Antonin De Bemels
Édition
Thin Consolation
Production
Antonin De Bemels