N'oublie pas que la vie t'aime

POURQUOI CE LIVRE? Nous sommes là où se fait notre histoire : au présent de notre vie. Sur cette voie aux étapes multiples, nous avons rendez-vous avec l’amour, avec la mort, avec la joie, la violence et la haine, l’amitié, la beauté, la bonté, l’ivresse, la folie, la sagesse, la solitude. La colère, l’ignorance et les passions. Nous ne pouvons que marcher. Marcher. Marcher. Jusqu’à ce que la mort nous emporte. Nous trébuchons, nous chutons, nous nous redressons, nous dansons,…tant que le souffle nous emporte. ​N’oublie pas que la vie t’aime, c’est ce que Régine Krochmal, ma grand-mère de cœur, me disait lorsque, essoufflée, j’avais besoin de réconfort. Grande résistante et prisonnière politique durant la seconde guerre mondiale, elle m’a transmis que tout ce qui compte, c’est de vivre avec un cœur grand ouvert, et d’aimer, envers et contre tout. Tel est la voie sacrée du guerrier. Ce recueil est une invitation à la résilience. Une ode à l’Amour, à l’œuvre d’art que peut devenir notre vie. Les textes qui le composent ont jailli de moi. Je n’ai rien voulu écrire. Tout était déjà là, au bord du gouffre des rêves et des souvenirs. Il m’a fallu trouver le courage d’accepter d’y plonger, et, telle le Phoenix, me laisser transporter par-delà cimes, abysses et abîmes : là où se fait notre histoire.   " A mes sœurs d’ombre et de lumière, Iris, Lila, Violette, Jasmine, Rose, Tulipe, Dalhia, Pivoine, Fleur, Camélia, Capucine, Jacinthe. A toutes les femmes qui poussent entre les dalles des villes, au sommet des montagnes, au creux des vallées, dans le secret du désert, à celles qui chantent aux fond des océans, des lacs et des rivières, aux danseuses du ciel, à toutes les passeuses de vie, à leur inexprimable beauté et à ceux qui peuvent les aimer. A ma maman."  

Fiche

Visuel
Son
https://sonalitte.be/2018/09/18/caroline-bouchoms…
Année
2018
Édition
Le Coudrier

Extrait

Extrait de " La quête":

"(...) A ses heures creuses, Violette étudie l’arabe. Mohamed est un très bon professeur. Il lui enseigne sur les toits de la ville à la façon d’un poète, ce qu’il est. En cette période de Ramadan, lorsqu’il est avec sa famille, il respecte la tradition. Les jeunes gens ne se parlent, ne se promènent qu’à la fin du jeûne. La langue arabe coule dans l’oreille de Violette, éclabousse chacune de ses cellules. Elle passe incognito dans la foule locale, auprès des commerçants, des habitants, des religieux. Elle est un caméléon. Le monde est un insecte. Elle est un papier buvard qui absorbe la moindre source et qui s’effrite au premier abandon.
En bonne musulmane, avide d’apprendre et de maîtriser, elle s’exécute à la prière cinq fois par jour. Pendant deux ans, elle s’est réveillée au milieu de chaque nuit pour se prosterner.

Depuis toujours égarée, l’abeille mystique recherche sa ruche. Elle butine à toutes les fleurs, à toutes les chapelles, à tous les temples. Vingt-six ans de quête et toujours aussi assoiffée du nectar le plus pur l’abeille. Elle rêve d’un miel lumineux, presque transparent.

Tu vas finir par tomber dedans, joyeuse petite sotte ! L’enfant de chœur, la petite nonne franciscaine, la groupie des ashrams, et maintenant la fan de l’islam ! L’abeille-caméléon ascendant papier-buvard aurait-elle oublié le cri des ailes arrachées ?"