'4 sœurs' de Claire Swyzen synopsis 4 sœurs, quatre histoires. Des moments du temps et de la vie de chacune de ces 4 sœurs. Ni héroïnes ni victimes, mais des produits de la société d’abondance. Qui aboutissent toujours dans la mauvaise file : à la caisse, dans les embouteillages… Qui vivent dans l’espoir d’ordonnancer enfin leur vie, de remiser proprement le passé en boîtes… Car toute vie ne se réduit-elle pas à une collection d’anecdotes… 4 sœurs est un texte pour quatre voix, composé de quatre histoires : chaque sœur a la sienne, dans laquelle ses sœurs et d’autres jouent un rôle. Les histoires n’ont pas un déroulement chronologique et se chevauchent et s’entrecoupent par moments. 1. Venise – Marie Marie a un cancer au sein. Avant d’être opérée, elle veut aller avec ses sœurs à Venise et boire du champagne sur la place San Marco. Mais en route vers l’aéroport, les quatre sœurs sont déjà coincées dans les embouteillages. Et les choses n’ont pas l’air de vouloir s’arranger. Marie semble toujours s’être engagée dans la mauvaise file, dans sa vie. Enfin arrivée à Venise, Marie ne voit plus que des seins et la mort partout. Et sur la place San Marco, l’eau monte jusqu’aux chevilles. 2. Père– Véra C’est Véra qui a trouvé le père mort dans son fauteuil. En tant que fille aînée, elle prend l’initiative de ranger la maison paternelle. En faisant le tri des objets, les quatre sœurs dressent d’emblée l’inventaire de la vie familiale d’un ménage prospère. Mais les vies secrètes du père et de la mère, décédée précédemment, sont, elles aussi, exhumées. La mémoire fait le reste. 3. De fil en aiguille – Martha Marie est la première à qui elle l’a raconté : Martha est amoureuse de Alain. Alain, le mari de Véra. Véra… sa sœur. Martha vient d’acheter une maison avec Hans. Véra a un problème d’alcoolisme. Au début, Véra ne se doute de rien. Au début, Marie fait semblant de ne rien savoir. Lise ne sait vraiment rien. Martha ne sait que faire. Car il lui faut bien réfléchir avant de détruire la vie de sa sœur. 4. La cadette – Lise Lise est l’éternelle benjamine. Quand elle aura quarante ans, elle sera encore la benjamine. Quoi qu’elle fasse. Quoi qu’elle soit capable de faire. Quels que soient les choix qu’elle aura faits. Enfin, quand on dit choix… Ses choix ne lui deviennent clairs qu’après coup, quand il est trop tard. Lise attend la sagesse que la vieillesse lui devrait apporter. Alors que Véra, au même âge, savait déjà tout. Elle savait comment changer le système, comment changer le monde. Jusqu’à ce qu’elle se lasse du monde… et d’elle-même. Ce texte (néerlandophone d'origine) a été traduit par Monique Nagielkopf, avec le soutien de la SACD.