Ce qui arrive
Librement inspiré d’Ici, roman graphique de Richard Mc Guire, une fresque éblouissante de la mémoire, du temps et de la vie à travers un seul et unique lieu : un salon. Une invitation à voir, percevoir et sentir le bonheur dans sa dimension à la fois extraordinaire et fugitive.
Ce qui arrive est un spectacle très librement inspiré d’Ici, roman graphique de Richard Mc Guire (Fauve d’Or 2016 du Festival de la bande dessinée d’Angoulême, prix du meilleur album). L’auteur – artiste américain inclassable et touche à tout – enchâsse des images les unes dans les autres et attribue à chacune une datation dans un désordre chronologique allant des temps les plus anciens à un futur inexistant encore. Le lien entre les images n’est pas une histoire mais un lieu, un seul et unique lieu : le salon d’une maison. C’est à travers lui que l’histoire se raconte, non sous une forme linéaire, mais sous la forme de strates qui se superposent, se chevauchent, se croisent, se répondent.
De ce puzzle temporel, progressivement, avec des allers-retours entre périodes, apparaissent et disparaissent des scènes, des fragments d’une chronique familiale, des instants de vie qui se sont déroulés dans ce salon et s’y dérouleront encore. Un vertige naît du rapprochement temporel de ces scènes qui se déploient comme une fresque éblouissante de la mémoire et de la vie. Moments de retrouvailles familiales, de conflits, de maladie, de mort, de vieillissement, de bonheur, de rires, de rencontres amoureuses, de jeux d’enfants… Nouvelle décoration de la pièce, nouveaux meubles, apparition de la modernité, changements de coiffures, de vêtements… : le temps sans cesse dépose ses signes multiples. Jusque dans le langage et dans les gestes.
C’est dans cette combinaison d’éléments où le temps est à la fois présent, palpable et dérouté que Coline Struyf trouve le terreau de sa transposition du roman graphique à la scène. Dans une chorégraphie précise et sensitive où les corps des deux femmes et trois hommes de la distribution se transforment au gré des époques, elle saisit les passages du temps et de la vie quotidienne pour produire un effet sensible, donner une valeur émotive à la vie, rappeler le temps physique des choses, la trace avant l’oubli. Avec beaucoup de tendresse pour les êtres humains, elle nous invite ainsi à voir, percevoir et sentir le bonheur dans sa dimension à la fois extraordinaire et fugitive.
Distribution :
AVEC Selma Alaoui/Marie Lecomte‚ Nicolas Buysse‚ Pierre Gervais‚ Vincent Hennebicq/Thomas Dubot‚ Emilie Maquest
SON Laurent Gueuning, Marc Doutrepont
LUMIÈRE Amélie Géhin
COSTUME Claire Farah, assistée de Marine Vanhaessendonck avec la collaboration de Odile Dubucq
SCÉNOGRAPHIE, VIDÉO Arié van Egmond assisté de Gwen Laroche (vidéo), Mathilde Glorian, Frédéric Philippe (scénographie)
DIRECTION TECHNIQUE, RÉGIE GÉNÉRALE Nicolas Oubraham
RÉGIE Camille de Sancy, Jeanne Wintquin (costumes), Gwenaël Laroche (vidéo), Laurent Gueuning (son), Tom Van Antro (lumière), Ondine Delaunois, Nicolas Oubraham, Alice De Cat (plateau)
DRAMATURGIE Manolo Sellati
AIDE À LA DRAMATURGIE Nelly Latour
TRAVAIL CHORÉGRAPHIQUE Anne-Laure Lamarque
AIDE TECHNIQUE Nicolas Sanchez
STAGIAIRES Diane Jacquier (mise en scène), Sophie Hazebrouck (scénographie), Camille Tota (vidéo), Yasmina Al-assi, Antoine Minne, Gaspard Dadelsen (acteurs)
ASSISTANAT MISE EN SCÈNE Alice De Cat
MISE EN SCÈNE Coline Struyf
COPRODUCTION Mars – Mons Arts de la Scène, Théâtre de Liège, Théâtre Varia, Théâtre de Namur, Atelier Théâtre Jean Vilar, La Coop asbl et Shelter Prod
Avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge, de MoDul ASBL
Avec l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles-Service du théâtre
Fiche
- Visuel
- Année
- 2018
- Production
- Mariedl
- Diffusion
- Bureau Formart