Comme un roman-fleuve

C’est en homme esseulé que François Lombard déambule le long de la Meuse. Il songe à Sonia, son amour, qui s’éloigne chaque jour de lui et s’assomme de porto. Il songe à l’enfant qu’ils ont perdu de son fait à lui. Quel autre secret cache-t-il au fond de sa mémoire ? Va-t-il trouver réponse dans la course sans fin du fleuve.

« Daniel Charneux s’impose. Comme un roman-fleuve est encore plus fort, plus bouleversant [que son roman précédent], mais conserve cette beauté de la langue, cette sérénité de l’écrit, cette espérance liée aux souvenirs… » Jean-Claude Vantroyen, Le Soir, 31 août 2012.

Fiche

Visuel
Année
2022
Édition
Genèse édition

Extrait

Ses promenades l’emmenaient rarement au-delà du pont de Fragnée, où se rejoignent les eaux de l’Ourthe et de la Meuse, ou alors l’été, quand il se décidait à suivre durant plusieurs heures le sentier de grande randonnée qui filait vers le sud, le long de l’Ourthe, entre les versants d’une vallée profonde, boisée, riante et sombre, une vallée de larmes, songeait-il parfois, quand tout évoquait la joie des grandes vacances, quand l’hiver semblait hors de portée, vaincu, muselé.
Des familles se baladaient là, nonchalamment, des garçons plongeaient, torse maigre et nu, peau bronzée, sous les rires criards des filles, on pique-niquait sur les prés, comme autrefois, sans songer que l’hiver, souvent, l’eau enflait, débordait, noyait chalets et bungalows construits, allez savoir pourquoi, en zone inondable, et des larmes, les riverains en versaient, les riverains que l’on n’avait pas prévenus et qui s’épanchaient devant les caméras, ou que l’on avait prévenus, mais qui avaient tout de même construit : C’est si beau, l’été, c’est si agréable !