Le récit de Loin de Bissau pourrait se lire comme une histoire d'amour qui fait naufrage contre les murs d'une prison bien réelle et contre ceux, invisibles, des rêves qui s'effacent et disparaissent. Là où la mémoire des possibles révolus se confond aux souvenirs des étreintes, les corps s'appellent toujours mais ne se trouvent plus alors qu'ils se rêvent encore. Dominique Loreau nous fait exister sous forme d'émotion ces questions qui cherchent à faire de nos solitudes autre chose qu'une faillite, une absence à la vie. Alchimie du verbe, suspension des ellipses, invention d'un hors-champ, émotion de ce qui se devine loin, profond, caché derrière la trame romanesque, chaque éclat de texte a la perfection poétique d'une voix intérieure qui prend possession de nous et nous laisse comme ébloui. (quatrième de couverture) Dossier de presse disponible en annexe.