Les chiens comprennent beaucoup de choses, mais pas tout. Et les humains, quand ils vieillissent, oublient des choses. Alors j’ai décidé d’écrire ce qui nous est arrivé, Dog. Tu comprendras mieux quand tu seras grand et moi, si je perds la mémoire, il me suffira de relire ce que j’ai écrit. 

Je m’appelle Marcus et j’ai huit ans. Je suis fils unique parce que papa et maman ont été très fatigués de se lever toutes les nuits pour me donner le biberon et changer mes couches quand j’étais bébé. Ils étaient très heureux avec moi et ils avaient aussi d’autres projets dans la vie et ils travaillaient beaucoup à l’Entreprise. Tu t’appelles Dog. Ça veut dire chien en anglais. 
Un jour, papa a été distrait et il t’a un peu écrasé avec sa voiture. Tu avais du sang partout et on t’a pris à la maison pour te soigner. Comme tu n’avais pas de collier et de puce, et comme c’était la faute de papa, on t’a soigné et puis on t’a gardé. D’une certaine manière, cet accident est la chance de ma vie car jusque-là, mes parents ne voulaient pas de chien. Le vétérinaire a recousu ta fesse et il a mis un bandage sur ta patte et ça a coûté une autoroute. Il a dit que tu devais avoir six mois et que tu étais un solide bâtard. Comme personne n’a mis d’affiche pour te rechercher, on est encore allés chez lui pour les vaccins et ça a aussi coûté un pont. Mais ce n’est pas à cause de ça qu’on doit déménager. 

On doit déménager parce que papa et maman ont décidé de faire une starteupe. Ils vont arrêter de travailler pour réfléchir à leur starteupe, du coup on va habiter dans une maison plus petite qui coûte moins cher. Ils veulent inventer un nouveau métier. Fabriquer quelque chose qui n’existe pas encore mais ils ne savent pas quoi, forcément, puisque ça n’existe pas. Ils n’ont pas demandé mon avis parce que ce sont des décisions d’adultes. Avoir un enfant unique est aussi une décision d’adulte. Dans ma vie d’enfant, je ne peux pas décider beaucoup de choses mais les décisions des adultes ont des conséquences terribles sur ma vie. Je ne veux pas déménager. J’aime notre maison. C’est chez nous. 

Les chiens comprennent beaucoup de choses, mais pas tout. Et les humains, quand ils vieillissent, oublient des choses. Alors j’ai décidé d’écrire ce qui nous est arrivé, Dog. Tu comprendras mieux quand tu seras grand et moi, si je perds la mémoire, il me suffira de relire ce que j’ai écrit. 

Je m’appelle Marcus et j’ai huit ans. Je suis fils unique parce que papa et maman ont été très fatigués de se lever toutes les nuits pour me donner le biberon et changer mes couches quand j’étais bébé. Ils étaient très heureux avec moi et ils avaient aussi d’autres projets dans la vie et ils travaillaient beaucoup à l’Entreprise. Tu t’appelles Dog. Ça veut dire chien en anglais. 
Un jour, papa a été distrait et il t’a un peu écrasé avec sa voiture. Tu avais du sang partout et on t’a pris à la maison pour te soigner. Comme tu n’avais pas de collier et de puce, et comme c’était la faute de papa, on t’a soigné et puis on t’a gardé. D’une certaine manière, cet accident est la chance de ma vie car jusque-là, mes parents ne voulaient pas de chien. Le vétérinaire a recousu ta fesse et il a mis un bandage sur ta patte et ça a coûté une autoroute. Il a dit que tu devais avoir six mois et que tu étais un solide bâtard. Comme personne n’a mis d’affiche pour te rechercher, on est encore allés chez lui pour les vaccins et ça a aussi coûté un pont. Mais ce n’est pas à cause de ça qu’on doit déménager. 

On doit déménager parce que papa et maman ont décidé de faire une starteupe. Ils vont arrêter de travailler pour réfléchir à leur starteupe, du coup on va habiter dans une maison plus petite qui coûte moins cher. Ils veulent inventer un nouveau métier. Fabriquer quelque chose qui n’existe pas encore mais ils ne savent pas quoi, forcément, puisque ça n’existe pas. Ils n’ont pas demandé mon avis parce que ce sont des décisions d’adultes. Avoir un enfant unique est aussi une décision d’adulte. Dans ma vie d’enfant, je ne peux pas décider beaucoup de choses mais les décisions des adultes ont des conséquences terribles sur ma vie. Je ne veux pas déménager. J’aime notre maison. C’est chez nous.