Black Clouds
Avec cette nouvelle création, Fabrice Murgia pousse, un pas plus loin, sa réflexion autour des relations Nord-Sud, de la libre circulation des personnes, des frontières (in)visibles qui nous entourent, de ce monde virtuel et hyperconnecté qui nous absorbe, nous englobe et nous dépasse parfois complètement.
Comme pour chacune de ses créations, le metteur en scène s’est nourri de rencontres et d’expériences.
Ici, c’est un atelier théâtral mené à Saly, au Sénégal, avec des comédiens locaux. Là-bas, ce sont différentes recherches autour des « brouteurs », ces escrocs en ligne qui sévissent depuis la Côte d’Ivoire pour réclamer de l’argent à l’autre bout du monde. Plus loin, l’auteur a exploré la vie incroyable d’Aaron Schwarz, ce jeune informaticien américain adepte de l’internet en libre accès et pionnier de l’open source, qui s’est donné la mort à 28 ans après avoir défié le FBI et le gouvernement américain.
Au plateau : quatre comédiens, deux Sénégalais, deux Belges, une envie de nous raconter avec force un grand conte contemporain, dans lequel se chevauchent une série de dialogues, de narrations croisées et de destins partagés. Black Clouds prendra des accents de comédie quand il s’agira de nous raconter les supercheries orchestrées par les pirates du web ivoiriens, les brouteurs dont la spécialité est d’entretenir des relations amoureuses à distance avec des Occidentaux.
L’internet devient alors le lieu de la rencontre entre deux personnes en détresse, l’endroit de la manipulation. Deux personnes ne se connaissent pas mais s’écrivent, elles sont à des kilomètres l’une de l’autre.
Fiche
- Visuel
- Année
- 2016