Institution à l’œuvre : quand les thérapeutes regardent par la fenêtre des artistes

Le Club Antonin Artaud (Bruxelles) offre depuis plus de cinquante ans […] un accompagnement par des artistes activement en création. Cet accompagnement artistique nous pousse à étudier les œuvres et paroles d’artistes reconnus, hors commentaire psychologique de leurs œuvres.

De cette étude il ressort que l’artiste propose en atelier un parcours de confrontation à l’inconnu et aux impasses du médium qu’il pratique lui-même. C’est dans la rencontre avec un participant d’atelier qu’il lui offre d’emprunter un chemin balisé dans l’inconnu, chemin que le participant puisse utiliser à son tour à la recherche de son propre langage et de sa propre création. […]

L’exposé nous permet de faire des liens, d’ouvrir des fenêtres, entre le processus artistique, les aspects empiriques du processus thérapeutique lié à l’art, et une théorisation référée aux autres modèles.

"Institution à l’œuvre : quand les thérapeutes regardent par la fenêtre des artistes“, ROLLAND F et al, Revue des Hôpitaux de Jours Psychiatriques et des Thérapies Institutionnelles 2018, 20:59-62.

Prix de la revue 2018

Fiche

Images
Année
2018
Édition
GHJPsy asbl
Co-auteur.trice(s)
Francard B, Crochet P, Saintraint B

Extrait

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« Institution à l’œuvre » est une réunion qui regroupe cinq fois par an l’ensemble de l’équipe du Club Antonin Artaud autour d’une œuvre et de ce qu’en dit l’artiste qui l’a créée. Il s’agit d’y poursuivre une tradition d’étude de textes produits par des artistes, plutôt que de commentaires, notamment psychologiques, sur leurs œuvres. Nous voulons nous mettre à côté de l’œuvre, à l’écoute de la parole de l’artiste lui-même et revenir en permanence à ce qu’est créer, au pourquoi de la création, à ce que cela signifie, et pour ceux qui regardent, et pour ceux qui vivent la création de l’intérieur. Nous entendons ainsi nous mettre à l’écoute des liens entre le créateur, son monde intérieur et le monde extérieur […]

Pour nous plonger au coeur de la réalité du processus artistique, nous nous sommes notamment intéressés à ce que dit Marguerite Duras dans «Écrire» et «Les yeux verts», Francis Bacon dans ses derniers entretiens, Pina Bausch avec «Les rêves dansants», Marina Abramovic au sujet de «The Artist is present», Rineke Dijkstra avec ses portraits d’adolescents, et encore ce que le danseur buto Ushio Agamatsu nous transmet dans «Dialogue avec la Gravité», ou Pierrette Bloch dans «Discours et Circonstances».

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