Alain Magerotte, du boogie woogie sous le chapeau

À Bruxelles, il y a une infinité de façons d’insulter son prochain et, ce qui ne gâche rien, avec une inventivité qui force le respect. Par contre, quand il s’agit de qualifier un brave et honnête homme, on bascule soudainement dans une étonnante sobriété. En effet, quand on a affaire à un homme que l’on estime, on dit simplement un toffe peï. Toffe peï et tout est dit, pas besoin d’en rajouter. Pourtant, cela sous-entend tellement de choses. Un toffe peï ne fait pas de son « jan », une chose que les Bruxellois ont en horreur. Un toffe peï a le sens du partage, de l’amitié. C’est un excellent convive à table. Par exemple, et quel bel exemple, Alain Magerotte est un toffe peï. J’en parle d’autant plus facilement que je côtoie ce kastar depuis plusieurs années et que nos plumes se sont croisées à deux reprises à l’occasion d’une adaptation bruxelloise qu’il m’avait permis de faire d’ «Exorcisme à Berchem Sainte-Agathe» et d’ «Échangisme épistolaire» en voie de parution chez l’incontournable Lamiroy.

Fiche

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Année
2024
Édition
Lamiroy