Anaïs Nin : scandaleusement intime
Anaïs Nin, scandaleusement intime
Extrait
Anaïs Nin, scandaleusement intime
L'article de Gaëtan Faucer :
Hommes et femmes sans licence qui ont cherché à connaître toutes les facettes d’une vie humaine et en particulier, l’art d’aimer.
D’un jardin à Trieste, s’élève toute une nuit un immense brasier, non d’amour mais de haine envers la vie, l’amour et la vérité. Lady Burton fait disparaître dans les flammes des tonnes de notes ethnographiques, des pensées, des correspondances et des merveilleuses traductions d’érotologies orientales. Tous ces papiers avaient été écrits de la main de son mari, Sir Richard Francis Burton, qui vécut une vie digne de sa plus grande œuvre, la traduction des Milles et Une Nuits.
Et en une seule nuit l’intolérance et la bêtise ont fait disparaître les fruits qu’il avait mûris.
L’art d’aimer, nous tentons depuis des millénaires de le maîtriser. Mais chaque époque y perd proportionnellement ce qu’elle y gagne. La seule manière d’en devenir le grand maître est d’aimer profondément l’art d’aimer. D’être aimanté par l’amour en toutes occasions. De tels individus se transcendent constamment, s’ouvrent à des perspectives toujours nouvelles, prometteuses.
Amante, diariste et amoureuse sans rémission, Anaïs Nin nous envoûte par sa voix. L’écrivain polymorphe, Gaëtan Faucer, entreprend pour nous charmer une métamorphose osée que le maître de l’Olympe s’est toujours refusé : devenir une femme. Son amour pour Anaïs Nin va jusqu’au désir de parler pour Anaïs Nin, d’être comme Anaïs Nin. Il nous démontre au détour d’une recette de cuisine, que l’érotisme est une affaire de ton plus que de tournure, et d’imagination plus que d’images.
Dans l’art d’aimer, point de maîtres. Seulement des explorateurs et exploratrices avides. Maxime Lamiroy
Illustrations : Hugues Hausman