l'obscène

il s'agit d'une série d'articles autour de la problématique de l'obscène dans notre société

Fiche

Année
2009
Édition
Cesep

Extrait

« si notre vie manque de soufre, c'est-à-dire d'une constante magie, c'est qu'il nous plaît de regarder nos actes et de nous perdre en considérations sur les formes rêvées de nos actes, au lieu d'être poussées par eux »
Antonin Artaud, le théâtre et son double.

Pour répondre à Claire, qui se demandait « quand le regard du travailleur social devient-il obscène ? »... J'avais envie d'aborder la transparence qu'on exige au niveau social, celle dont Claire parle dans son introduction.

Les analyses économiques ne cessent de demander plus de transparence.
Les rubriques People, les magazine vantent le courage de ceux qui osent dévoiler leur sale petit secret et conspuent ceux qui cachent des choses. Les politiciens, quelque soit leur échec, répondent : nous serons désormais plus transparents, nous communiquerons davantage.
Au contraire, tout ce qui peut passer pour des zones d'ombre est mauvais et il n'y a jamais trop de cameras de surveillance pour tenter de les réduire.

Cette transparence, présentée aujourd'hui comme une valeur incontestable, est le postulat de la pornographie. C'est aussi sa promesse: tout monter. Et, en prime, à propos d'un des rares sujets qui nous intéresse encore.
Les entretiens avec Christophe et Guillaume tournent autour de cet axe: quels procédés utilise-t-on pour rendre transparent? Quels choix techniques ou artistiques? La pornographie veut tout montrer, comment s'y prend-t-elle? Si la question de l'obscène porte sur ce qu'on peut, ou non, regarder, lorsqu'on veut tout montrer il faut s'en débarrasser, comment ça se passe?