Texte publié dans les Actes du colloque international de littérature, "Astres et désastres". Jacqueline De Clercq interroge les rapports entre la littérature et la science. "Jamais sans doute autant qu’aujourd’hui, le domaine scientifique n’a été producteur de découvertes qui révolutionnent le champ de la connaissance. Mais jamais encore, le fossé, voire le divorce, entre les sciences et la littérature n’a été aussi marqué, comme si les créateurs littéraires n’osaient pas toucher à la sacro-sainte icône de la Science, renforçant par ce défaut d’audace, l’exclusive scientifique." (p. 125) "Si 'la poésie est cet écart où se tenir pour dire les choses' (C. Elson), le fait scientifique devrait de facto être intégré au répertoire de l’imaginaire poétique. (…) Le poète n’a pas le culte du respect et n’a pas à l’avoir ; il parcourt le monde les yeux grand ouverts, et c’est en tant que clair voyant qu’il tente de traduire ce qu’il voit." (p. 127)