Madame B.

A l'occasion d'un banquet qu'il offre à ses amis et pairs, le cuisinier-narrateur retrace, au fil des plats servis (qui constituent les chapitres du roman) la vie de Belle, fille d'Archibald Chique et de Godelieve Vlamingen, personnage haut en couleurs (noir, jaune, rouge) qui n'a pas sa/ses langues dans sa poche. Prenant appui sur la langue comme fondement de l'identité culturelle, cette fiction romanesque propose une lecture gastronomique et assez déjantée de l'Histoire de Belgique.

Fiche

Année
2001
Édition
Luce Wilquin

Extrait

Sitôt le premier plat servi, une étonnante mise en bouche dressée sur un lit de crudités croquantes, le Cuisinier s'adresse aux amis qu'il a convié à sa table et leur dit : Ñ Si entête est le Verbe, quelle que puisse être l'histoire, je vous invite à prendre langue savoureusement ; c'est en elle que le récit de ce midi prend naissance, en elle encore, qu'il ne cessera de venir se ressourcer... Chaque année, à l'invitation de l'un d'eux Ñ tous les sept sont maîtres queux de leur état Ñ, ils partagent un repas qui se doit de susciter l'agrément de l'oreille autant que celui de la bouche. (...)