La grande roue

Comme à Vienne, chez Schnitzler, ou à Rome, chez Marguerite Yourcenar, avec "Denier du rêve", la vie passe, «la grande roue» tourne, d'une créature à l'autre, dans ce récit qui a Bruxelles pour décor, et "La Ronde" pour modèle. Sans y prendre garde, on glisse d'une femme à un homme, d'une mère à son fils, d'un vieillard à un enfant, de la malade à l'infirmière, et soudain la boucle a retrouvé son point de départ, le tour est joué, le livre est fait, nous voici riches d'une galerie de personnages qui se sont affirmés en sourdine, avec l'attachante vérité du naturel. Et tous parents par la tendresse ou l'imaginaire, ces Bruxellois - comme il y a des «Dubliners» selon Joyce - finissent par nous raconter merveilleusement une ville un peu magique, à travers leurs destins divers, leurs amours, leurs déceptions, leurs rêves entrecroisés. (Quatrième de couverture, édition Grasset). La réédition dans la collection Espace Nord, chez Labor, comprend une préface de Jean Tordeur et une lecture de Paul Emond.

Fiche

Visuel
Année
1985
Édition
Grasset, Labor