FACE A - l'art de la fugue // FACE B - l'art de la guerre

Ce ne sera pas à proprement parler une pièce de théâtre : il y aura des comédiennes et des comédiens, certes, au nombre de huit, et ils joueront des rôles, mais ce ne sera pas du théâtre. Un « récital », peut-être ? Ou alors un « gala », ce serait plus gai !

Il y aura des lettres d’Amour. Beaucoup... Certaines dureront quelques lignes, d’autres quelques pages. Nous les espérons tendres, folles, inquiétantes, brûlantes, drôles, irritantes, maladroites, passionnelles, ennuyeuses, plaisantes, érotiques, odieuses, enivrantes, haïssables, naïves, enfantines, charmantes, bref, nous les espérons comme nous tous quand nous aimons : bigarrés, disparates, éparpillés jusqu’à l’émerveillement. Colette disait : « Quand on est aimé, on ne doute de rien. Quand on aime, on doute de tout. »

Et il y aura beaucoup d'obscénité, la même obscénité dont parle Roland Barthes en disant : « Lorsque j’imagine gravement de me suicider pour un coup de téléphone qui ne vient pas, il se produit une obscénité aussi grande que lorsque, chez Sade, le pape sodomise un dindon. »

Par son étymologie, l’adjectif « obscène » pourrait signifier : ce qui devrait, pour des raisons de confort et de bienséance, être tenu en dehors de la scène. Nous savons bien que les règles de l’Art contiennent, intrinsèquement, une invitation à les transgresser : raison de plus, face à l’obscène de l’Amour, pour décider d’en faire un spectacle...

 

Distribution : 

Conception, texte et mise en scène : Jean-Gabriel Vidal-Vandroy
Interprétation : Leïla Devin, Garance Durand-Caminos, Siegfried Moncada, Vivien Poirée, Léa Quinsac, Anthony Ruotte, Lionel Ueberschlag, Solène Valentin

Fiche

Visuel
Année
2018
Production
Festival Résonances