Jeanne Dandoy

  • Écrit / Audiovisuel / Spectacle vivant

Le Pélican

Suite à la mort du père, une famille est réunie autour de son cercueil sur lequel trône un casque colonial, symbole de sa domination. Tous sont victimes de l'emprise de ce défunt père. Frédéric étudiant en droit épris de justice voudrait s'affranchir d'un passé qui l'empêche de s'épanouir. Gerda, sa jumelle, fraîchement mariée, semble avoir perdu la mémoire de son enfance. Axel, son mari, dont la peau noire hérissait le défunt, rêve à un avenir meilleur pour sa famille. La mère, accablée par le chagrin et les reproches de la maison entière, accueille son gendre avec une effusion trouble. Après 20 années de promesses, la bonne au teint basané espère enfin échapper à son statut de travailleuse clandestine.  Mais une lettre du mort vient bouleverser leurs projets...

Que cherchent à fuir les enfants? Qui détient la vérité? Comment libérer la parole pour sortir de l'emprise et du déni?

 

Dans ce "thriller psychologique onirique", la figure patriarcale cristallise les non-dits, l'amour, la haine et les blessures de toute une famille. Et bien au-delà du cadre familial, c'est la société entière qui se voit passée au crible d'un oeil interrogatif perplexe... Abus de pouvoir, abus sexuels, inceste, racisme, misogynie, ... habitent les corps de ces êtres prisonniers d'un appartement glacé qu'il faudra brûler pour pouvoir (ré)habiter son intimité, sa vie, son futur...

Fiche

Visuel
Vidéo
Année
2017
Production
Production Seriallilith en coproduction avec le Théâtre Varia et Le Théâtre de Liège, avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles, Diretcion Générale de la Culture, Service Général des Arts de la Scène, Service Théâtre, du Tax Shelter du Gouvernem
Co-auteur.trice(s)
écrit en collaboration avec Lionel Ravira
Diffusion
Seriallilith

Extrait

  1. LE FILS Pourquoi faire à dîner?

    (silence)
    Les dîners, Gerdie, c’était si... Ni oui, ni non... Vraiment, tu ne te souviens de rien?

    LA FILLE
    Les photos! Ce qui se trouve sur

    les photos. Ca a.. dû... exister. Dans mes rêves, les photos en couleurs s’animent. Parfois. Ouvrent de grandes bouches et sourient. En couleur.

    LE FILS
    Je ne rêve jamais en couleurs,

    Gerdie. Mes cauchemars, c’est ma... heu... dignité, ce qui me... heu... maintient éveillé.

    LA FILLE
    Si je me réveille je meurs.