Max et le vampire
Fiche
- Visuel
-
- Année
- 2003
- Édition
- Averbode
Extrait
Le numéro 17 est en retrait de la rue, comme caché sous de grands arbres. Il faut pousser une grille toute rouillée et entrer dans la propriété, car on ne voit pas de boîte aux lettres. Maison de style ancien, que l’on aperçoit entre les arbres, assez loin, avec autour d’elle une sorte de parc abandonné ; en grosses pierres grises, elle est très différente des autres demeures de la rue qui, pour la plupart, sont claires, modernes, genre grosse villa ou maison de vacances. Celle-ci, on ne sait pourquoi, paraît inquiétante à Max qui frissonne un peu. Il avance sur un petit chemin mal tracé, à travers une pelouse qui n’a plus été coupée depuis très longtemps. Parmi les herbes hautes et sous les feuillages, par endroits, il y a des sortes de monuments, comme des statues toutes sales, toutes vieilles, parfois cassées. Un peu comme celles qu’on voit dans les anciens cimetières, pense Max, de moins en moins rassuré. Et il y a de très grosses pierres aussi, des sortes de rochers, des gris, des blancs jaunis, des bizarres avec des reflets bleutés et même une étrange roche d’un vert très clair, comme il n’en a jamais vu.
Brrr… Pas très accueillant, tout ça ! C’est comme si on s’enfonçait dans un autre univers, un univers interdit, dangereux, hostile. Des arbres un peu n’importe où, qui font de l’ombre et maintiennent une atmosphère de froid, de grisaille ; des herbes folles, des orties, des ronces… On se croirait dans un château hanté, pense le garçon qui a un peu l’impression de pénétrer dans l’un de ces jeux électroniques dont il est friand. Il verrait apparaître un dragon qu’il serait à peine surpris ! Ou un ogre, ou un monstre…