Nous vivons encore
à reculons vers chez toi
18 paumes vides 86 cœurs lourds
et cette soudaine envie de mer ultime
peut-être faut-il passer par la lenteur
pour saluer cette soif de vivre
qui me grandit autant qu’elle me déchire
N’attendez pas d’histoires, pas de boniments. Nous vivons encore est un livre à l’os. Poésie pure, il raconte l’éclat, la fissure, ce qui reste quand on pense avoir tout perdu, l’espoir qui se relance ailleurs, sur de nouveaux chemins. La grâce, voilà le sujet de ce livre. Dans le fond comme dans la forme, le texte brille. Comme si Ludivine Joinnot entendait ce que les mots ont de plus précieux à nous dire. Et ce qui en ressort, c’est qu’il existe un lieu, dans cet espace fragile où nous nous débattons, pour la beauté et le sens, pour le combat, le rire, un lieu pour continuer à embrasser et à chérir ce qui en vaut la peine. La grâce. La tendresse et la rage. Ainsi qu’une humanité folle, qu’à notre tour nous avons envie d’embrasser, de chérir. Il est précieux ce « Nous vivons encore », première publication de Ludivine Joinnot.