Ludovic Flamant

  • Écrit / Audiovisuel / Spectacle vivant

Etre Vera

Un narrateur nous parle d'une femme insaisissable, fascinante, pouvant se transformer à souhait (on songe à la poupée de Hans Bellmer) et ayant, semble-t-il, un pouvoir immense sur notre narrateur qui se traite lui-même de pourceau. Un univers sombre à rapprocher de celui de Georges Bataille.

Fiche

Année
2003
Édition
L'Hèbe

Extrait

Le mouvement va du bas vers le haut. ça se déploie lentement, comme si la perte de soi suivait une stratégie secrète et profonde. Une stratégie du fond du gouffre. Un gouffre enfin généreux. Elle se pare alors de son sourire pubère qui la déforme et la gobe tout d'une pièce, ses mandibules se repliant sur elles-mêmes. Elle prend la forme des stigmates et la forme la prend à son tour. Vera n'est plus que son sourire. Elle glousse un peu. On dirait qu'elle va pondre un oeuf.