Les Amants d'assises
Deux amants se sont aimés avec tant de passion qu'ils ont commis l'irréparable en tuant le mari jaloux. Ils se connaissent à peine depuis six mois durant lesquels ils ont cherché à combler le manque ou l'égarement affectif de 35 ans de vie. Elle, victime du harcèlement sexuel d'un mari érotomane pervers. Lui, un fêlé, handicapé affectif de naissance, à qui le père, puis la mère, ont répondu "absent". Dans l'euphorie de leur amour, il a cherché la liberté dans le sang. Elle n'a pas cru à la réalisation de ses fantasmes et n'a pas vu le crime arriver. Il a endossé cet acte vengeur et justicier pour la protéger. Il passe aux aveux, puis, quelque temps après, il se rétracte. Mais le drame ne fait que commencer. Après la liberté, c'est la vérité qui est mise à mal. L'enfer va se jouer à huis clos, dans la cellule, le fourgon, les couloirs, la prison, le préau, le palais de justice. Les deux amants vont devoir se séparer, se détester et continuer à s'aimer secrètement si possible. L'acte suivant, au-delà de la confrontation de soi en prison, sera l'affrontement du jury, de la presse, du public, des avocats, de la cour pendant le procès d'assises. La guerre éclate. Tout s'expose publiquement ici. L'acte d'accusation nous ramène à la réalité crue du dossier : "Marie-Louise Gosset est l'instigatrice d'un crime horrible que Christian Fernandez a exécuté avec deux complices, en attirant le mari dans un guet-apens..." L'instruction terminée, tout va être dit en plein jour. La vérité éclate dans tous les sens, au gré des témoignages et de la stratégie des avocats. Les deux amants deviendront-ils ennemis pour la cause ? Cette nouvelle chronique d'un amour bafoué, captée en cinéma direct, rejoindra-t-elle la tragédie antique ?
Manu Bonmariage
Fiche
- Année
- 1992