Intérieur cuir
« La civilisation me rend sourde / j’ouvre le regard j’observe les autres avancer / Je suis les ombres, grave une évidence / sur chacune de mes joues rebondies. / Les valises béantes, la mansarde déchiquetée, / j’amasse les miettes, récupère les rejets. / Pelotes de chairs sur un mur droit. / Ils montent dans les filets pendant que je creuse. / Ni vulgaire, ni banale, / quelques misérables cuirs en guise de peaux, / j’établis des nomenclatures d’assistanat, / au cas où une chute remplacerait mon immobilisme. / J’échafaude des truismes en cubes, / les décore de quelques superstitions. / La modération me rend malade, / son confort me tient en vie. »
Fiche
- Année
- 2008