« Hortensia, je ne la connais pas. Pourtant, je ne l’ai pas inventée. Son nom se trouvait sur le mur d’une cellule de la prison St-Léonard (aujourd’hui démolie) à Liège. Il se détachait en lettres noires sur une multitude de petites barres, une multitude de journées de séparation. D’autres Hortensia m’ont raconté ce que c’est, vivre la prison hors les murs. » (Monique Quintart) « Monique Quintart a interrogé quatre Belges et trois Françaises venant de milieux sociaux différents, leur demandant de tout dire, de l’arrestation à la libération en passant par les visites du dimanche, la solitude. C’est très fort parce que très juste. Il n’y a ni mélo, ni larmes, ni considération sur le délit des prisonniers, la durée de leur peine. Ce n’est pas sur les faits- divers ou les attitudes convenues qu’elle a voulu se pencher, mais sur la réalité de leur vie. En ressortent dignité et rage. » (Jacqueline Aubenas – Voyelles – janvier 82)