Sous-titrée 'théâtre grotesque en cinq épisodes', cette pièce traite de la banalité, de la bêtise, des élans, des mesquineries et rancoeurs, des petits et grands malheurs de la vie de couple au quotidien. Deux fois deux 'scènes de ménage', en somme - les deux premiers et les deux derniers épisodes -, séparées par une discussion et un constat entre quatre protagonistes : 'Les histoires d’amour, c’est toujours déchirant.' Mais des 'scènes de ménages' de couleurs très différentes. "Banc public" montre deux solitaires, dont l’un est voyeur et pourrait être psychopathe, se découvrant et se testant réciproquement à travers une suite de propos stéréotypés. "Feuilleton" met en scène la longue plainte récriminative d’un homme sur sa femme et le feuilleton de télévision qui la captive. "Rupture" traite du désarroi d’un couple dont la fille vient de rompre avec un compagnon qui était devenu pour eux un véritable fils. "Nocturne" enfin développe une situation conflictuelle née du récit que fait une femme à son mari d’un rêve qu’elle vient de faire dans lequel elle dansait avec son mari précédent. Ou encore une pièce sur 'l’extrême quotidien', sur ce qui, chaque jour, nous guette dans les interstices séparant nos moments d’intelligence, de raison, d’équilibre et de pondération... Créé 1999 à la salle des Arbalestriers à Mons par le Centre Dramatique Hainuyer (coproduction Centre dramatique Hainuyer, Le Phénix - Scène Nationale de Valenciennes, Atelier Jean Vilar de Louvain-la-Neuve), mise en scène de Michel Tanner.