La scène est dans la maison des collines, c’est-à-dire un peu à l’écart. Christiane, la soeur aînée, s’évertue à faire tenir encore ensemble une vie familiale qui se disloque de plus en plus. Jo, le frère, vit avec son amie Catherine une passion de plus en plus tumultueuse et mortifère. Yvette, la cadette, passe ses journées dans une chaise roulante et s’efforce de séduire Albert, l’ami venu vivre là pour quelque temps, qui écrit des mémoires où il recense toutes les occasions où il a porté la guigne à ceux qui l’entourent. Les autres personnages, qui tournent autour de ce premier cercle, participent à cette dislocation qui s’accentue tout au long de la pièce et débouchera sur la mort de Jo et de Catherine. La pièce alterne la narration et le discours direct, ainsi que l’emploi par les personnages du passé et du présent. Elle offre ainsi un traitement du temps tout à fait particulier et un regard sans cesse décalé des protagonistes sur les événements auxquels ils participent et qu’ils rapportent en même temps. Créé en 1998 au Monument national à Montréal en deux mises en scènes distinctes de Gill Champagne et de Sylvie de Braekeleer. Créé en Roumanie en 1999 au Théâtre de Galaci, mise en scène d’Adrian Lupu. Mise en espace aux Théâtre des Tisserands à Lomme par le Théâtre Octobre en 1999, direction Didier Kerckaert