Le dérangile
d'après Jacques, fils de Zébédée
Comédie musicale écrite pour un groupe de 34 jeunes Bruxellois, basée sur l'évangile de Jean. Jouée devant 10.000 spectateurs, elle a été reprise en 2016 par un groupe de jeunes de la région Parisienne. Un livre a été édité.
Extrait
Le chant de Pierre
paroles de Philippe Bailly, musique de Benoît Hargot.
Je m’appelais Simon, il m’a baptisé Pierre
Et trois fois j’ai nié qu’il était la lumière.
Pour conduire son peuple à la terre promise,
Il m’avait demandé de bâtir son Église
Et il m’avait confié la garde du troupeau.
J’ai eu peur des Romains, j’ai eu peur du bourreau,
J’ai laissé les agneaux et je me suis tiré.
Et toi, le coq, tais-toi, ou je vais m’énerver !
J’ai jamais su parler, j’ai frappé de l’épée
J’ai jamais su me battre et l’arme s’est brisée.
Il m’aimait, je l’aimais et j’ai feint l’ignorance,
Je suis désespéré, j’ai gardé le silence.
Mon ami va mourir et je meurs de chagrin,
Au lieu de me mouiller, je me lave les mains.
Oui, je suis un couillon, vous pouvez rigoler !
Et toi, le coq, tais-toi, ou je vais t’étrangler !
Je n’ai pas assumé, j’ai manqué de courage
Sur mon lac intérieur ma barque a fait naufrage.
J’ai trahi ta confiance et vendu ma promesse
J’ai lu dans ton regard le fond de la tristesse.
Pardon d’être aussi nul, d’être tombé si bas !
Prends-moi la main, Seigneur, pour assurer mon pas,
Je veux graver ton nom, l’écrire et le crier.
Hé ! Le coq ! Aide-moi ! N’oublie pas de chanter !