Philippe Blasband

  • Audiovisuel / Spectacle vivant / Écrit / Son

Un honnête commerçant

"Trois hommes pressés, un attaché-case à la main. Rue des Alouettes : une maison, une famille paisible. Trois tueurs. Bruits sourds, quelques douilles, du sang et quatre cadavres. Une salle d'interrogatoire, gigantesque, impressionnante. Deux inspecteurs de police. Un suspect. Le commanditaire présumé: Hubert Verkamen. Un honnête commerçant. Tellement calme, tellement paisible, tellement innocent. Un trafiquant notoire... À ses côtés, pas d'avocat. Mais une présence, fluide, légère, impalpable. Un ancien parrain de la pègre, son mentor... Duels serrés. Aucune erreur permise. La manipulation comme arme. La domination comme but. Un polar comme résultat." Production : Artémis, Samsa film, 2002 Sélection au festival de Montréal et de Venise (Semaine de la Critique) Prix section « le début européen » au festival de Zlin. Voir le site : http://unhonnetecommercant.be

Fiche

Visuel
Année
2002

Extrait

1. GENERIQUE EXT. JOUR. RUES DE BRUXELLES A hauteur de chien, des CHIENS, tenus en laisse, de toutes les races, de toutes les grandeurs : Yorkshire, doberman, dalmatien, pékinois, etc. On les suit, qui marchent, tirent sur la laisse, reniflent le bas des arbres... 2. EXT. / INT. CREPUSCULE. RUE / BMW TROIS HOMMES En même temps, ils sortent de la voiture. Ils sont trois, avec des attachés-cases. Ils portent des costumes coupés sur mesure, gris ou beiges, ont la quarantaine et sont de corpulences et d’aspects divers. L’un d’eux est un HOMME CHAUVE très très taiseux. Un autre - celui qui conduisait - UN HOMME NERVEUX, qui sautille d’un pied sur l’autre ; un petit tic lui crispe parfois le haut du visage. Le dernier, UN HOMME GROS, au visage mou. Ils n’ont rien de spécial ou de menaçant ; ils sont anodins ; ils ressemblent à trois médecins qui se rendent à une conférence. Sans un mot, ils se dirigent vers la porte ; c’est une petite maison, dans un quartiers cossus. Le chauve sonne. Cela fait UN BRUIT DE CLOCHE. Ils attendent quelques secondes. Le chauve sonne de nouveau. Les trois hommes reculent : le bâtiment est plongé dans le noir. LE GROS Il n’est pas là. LE NERVEUX On avait rendez-vous. LE GROS Sonne encore. Pendant un long temps, le chauve laisse son doigt appuyé sur la sonnette. Toujours rien. LE NERVEUX D’habitude, il est ponctuel, non? LE GROS (HOCHE LA TETE) C’est un maniaque. LE NERVEUX Qu’est-ce qu’on fait? LE GROS On va chez l’autre. LE NERVEUX Et lui? LE GROS (HAUSSE LES EPAULES) On verra plus tard.