En fond de scène, une paroi faite de lattes de bois d'une hauteur de plus de sept mètres. Les acrobates s'échinent à trouver la maîtrise de cet agrès impossible, à l'à-pic vertigineux, créant des visions surréalistes lorsqu'à cinq, ils descendent lentement la paroi, le corps comme s'échappant du mur. Toutes les ruses sont bonnes - mât chinois, trapèze et cordes - pour en venir à bout. La chute est inéluctable, amortie par les piles de vêtements, pulls, jupes, chaussettes s'envolant de part et d'autre. La musique, orchestrée par Olivier Thomas, prolonge et raconte les mouvements des corps. Atteindre un mouvement parfait et toujours remettre en question l'équilibre, la recherche autour de l'agrès, du métier, du temps qui passe, le sens de toute une vie.