Quand les singes se prennent pour des dieux
A la recherche de ses racines, des raisons de ses blessures, le narrateur se
débat à comprendre l’origine des trahisons de ceux qu’il cherchait à
aimer.
Au travers de ce récit, l’auteur nous plonge au cœur de l’Histoire de son
pays. Il approche avec simplicité les premières querelles linguistiques qui
déterminent encore aujourd’hui la politique fédérale belge.
Il nous entraine dans les entrailles de l’incendie de L’Innovation, de la
catastrophe de Martellange, des manifestations de Louvain et ce terrible
cri, « Walen Buiten ,» résonne à travers son écriture comme un appel à la
raison. C’est le regard d’un enfant, peut-être d’un adulte, qui se perd dans
la vie et qui peine à y trouver sa place.
En vérité, c’est surtout un hurlement d’espoir.
Fiche
- Visuel
- Année
- 2013
- Édition
- Mon Petit Éditeur; Romans de société édition
Extrait
Le glas résonne sur le petit village dOudegem. C'est un son lancinant, sinistre, qui étend ses vibrations à travers la nudité des arbres transis par cette fin janvier 2011. Le parvis de l'église est noir de monde. Tous attendent l'arrivée du cercueil et même si le chagrin pèse un peu sur les épaules, chacun sait que le temps a fait son temps et que si mourir n'est jamais une sinécure, c'est dans la logique des choses, surtout à l'approche des quatre-vingt-dix ans d'une vie bien remplie. On bavarde, se retrouve, rien de tel qu'un enterrement pour refaire le point sur sa généalogie et revivre quelques parcelles de souvenirs. On joue au jeu de reconnaître untel, d'être surpris de voir apparaître une vieille tante que l'on croyait déjà enterrée. Les gens bavardent, mais en sourdine, avec dignité laissant échapper de loin en loin un sourire quand ils s'aperçoivent soulagés, qu'ils ne sont pas les plus vieux, les plus moches, les plus abîmés par le temps. On attend... on attend la fin de l'enterrement qui précède.""