La vie où vivre

Quelque chose est ininterrompu, fraternel, tendu, mais tourné aussi vers l’heureux chez Serge Núñez Tolin, une question sans destinataire, qui vient aussi se perdre et se trouver sur la peau, un lieu, un baiser de tout ce qui manque. […] Mais il y a que nous ne sommes pas seuls : je me tourne de ton côté... le temps va tandis que nous nous rapprochons. Il nous lie à nous ne savons quoi. La vie où vivre.

Véronique WAUTIER
Le journal des poètes, N°4 (2017, pp.97-99)

Fiche

Visuel
Année
2017
Édition
Rougerie

Extrait

Torchon* enroulé par torsade sous le geste vif du poignet, essoré des deux mains serrées à blanc, comme des poings, sur le linge mouillé.
Et je vidais le seau d’eau sale dans le caniveau.
Étroitesse du jour par où passe le poème.
Nettoyage régulier des lieux que l’on habite, pauvreté de la charge et du jour commun. Rituel.

 

 
*Le mot est pris ici suivant l’usage en Belgique qui désigne ce qu’en France on appelle serpillière.