Poum !
Dans une ville imaginaire où la guerre fait rage, la maison de Saturnin Ribouldingue, le marchand de fleurs, est détruite lors d’un bombardement. Coincé dans les décombres, il essaie d’appeler les secours au moyen de son téléphone portable… Les secours n’arriveront pas. La famille Ribouldingue, le propriétaire de la maison et un soldat se trouvent réunis autour du corps de Saturnin, dans les ruines de la demeure. Là, les uns et les autres se dévoilent, vrais visages et parts d’ombres surgissent sous le vernis craquelé qui cachait la vérité chacun. L’énorme tragédie intemporelle se met en place. Poum !
Où va notre vieux monde ? Que cachent les hommes sous leur masque ? Combien de mensonges, oiseaux de mauvais augures, tournent dans le ciel au-dessus de nos têtes ? Où nous mène cette économie de marché tentaculaire, qui prend sans ménagement ses quartiers dans la plupart des pays de notre terre ? Existe-t-il une porte de sortie, une alternative à ce système où ceux qui possèdent amassent toujours plus et où les pauvres sont toujours plus pauvres ? La pièce n’est pas une réponse à ces questions, mais une réflexion métaphorique autour de l’idée de la fin du monde et ces questions sont autant de fantômes qui la hantent. Si ce texte avait une ambition, ce serait - au travers d’une famille qui figurerait un monde mourant, du propriétaire de leur maison qui représenterait le capital arrivé à un point de non-retour et d’un soldat qui symbolise l’absurdité de la guerre - de chatouiller ce que nous considérons comme certain et de glisser quelques doutes dans nos consciences trop souvent endormies par le ronronnement insipide des médias. (Stanislas Cotton)
Fiche
- Année
- 2008