Une belle histoire d'amour qui finit bien

Paul, le narrateur, architecte de quarante-deux ans, éprouve une sorte de fascination pour la France de Flaubert et de Maupassant. Il aime les mots, le sens précis des mots et joue avec. Il a horreur des situations embarrassantes mais il adore pourtant les secrets qui risquent de l’y plonger. On le sent fou amoureux de sa femme, une pure beauté qui affirme avoir été, dans le désordre, une aristocrate de haut rang, une pute et un capitaine corsaire. Bref le monde de Paul est singulièrement poétique, raffiné et d’une grande sensualité. Parce que les jeux de l’amour et du hasard l’ont toujours grisé, Paul décide de nous plonger quatorze ans en arrière et nous raconter sa très belle amitié avec Achille, très jeune rentier, et Zoé, étudiante en lettres qui aime poser nue pour des artistes peintres ou photographes. Ils se sont connus tous les trois au lycée. Ils se sont parfois perdus mais toujours retrouvés, surtout autour d’une folle passion pour le XVIIIe siècle, ses jeux libertins auxquels ils vont jouer eux-mêmes, souvent de façon dangereuse. Alors que Zoé tombe entre les griffes d’un séduisant et cultivé magistrat érotomane, manipulateur et pervers, Paul succombe, lors d’un inoubliable bal masqué, aux charmes de la perfide Sigrid de Brune-Lanach. Mais heureusement, Achille veille... Grâce à l’amitié indéfectible qui soude le trio, l’imbroglio trouvera une issue tout à fait inattendue. Xavier Deutsch nous emporte avec beaucoup de talent dans un festival de faux-semblants, de chassés croisés amoureux avec mensonges et trahisons à la clé. L’exercice de style est tenu, l’intrigue se tisse et se dénoue avec un art certain du marivaudage. L’écriture est volontairement très ciselée mais les situations imprégnées d’une forte charge sensuelle viennent comme des contrepoints apporter beaucoup de modernité à ce texte d’une belle efficacité romanesque. (quatrième de couverture)

Fiche

Visuel
Année
2010
Édition
R.Laffont