first
nous aurions voulu. mais comme souvent, ça ne se met pas.
une olive au martini.
c'est ce que je dis.
j'apprends à faire des actions de réparation de plomberie. c'est bien, c'est déjà très bien.
impossible de savoir si ce film est en couleur ou en noir et blanc.
je reconnais la robe de nuit, le cornet de téléphone dans la main de grace kelly et l'homme se tient derrière.
il ne se passe encore rien.
sauf dans sa coiffure qui est un peu défaite. sauf qu'il se dit peut-être quelque chose mais je n'ai pas peur.
et le marchand de glaces passe.
mais je dis "mon amour" comme je dirais "ma santé décline" mais je dis "mon amour" comme je dirais "j'entrevois une issue".
c'est terminé. le goût des roses. au jardin de la reine victoria, les couples en canot, glissent. le goût des roses, c'est terminé, dans les bras, les brassées.
la perte des myosotis, à perte de vue les glaïeuls. au café du coin avec l'usine à distribution de gaz de ville et les couples replient les serviettes en papier. aux anniversaires comme nous dansions, dans le chuintement du distributeur de gaz de ville, dans le coin des araignées.
il suffisait de commencer, à croire en nous, mais finalement c'est tout.
le goût des roses.
et au football de table alors, jouer les bleus, les jaunes zébrés, les pièces en bois, plastique durci, jouer.
face à face. jouer.
dans des films, des gens courent sur des musiques rythmées, ça fait le film.
parfois, dans un hôtel, il y a une chanson que je préfère et cette actrice asiatique habillée de latex passe de chambre en chambre, en voleuse, en karatéka, maggie cheung.
on arrive à ma mer, c'est facile, ce n'est pas plus difficile qu'autre chose de savoir que c'est la mer. on met ses chaussures autour du cou, ses chaussettes sur les galets. et regarde, mon amour, je suis dans la mer et l'eau est chaude, mon doux amour, c'est le gulf stream, c'est le gulf stream. mon doux amour. mon doux amour.