Mère porteuse (comment en parler)
1. Préférer l'expression « gestation pour autrui » (ou G.P.A.) qui laisse supposer une réflexion sur le sujet.
2. Faire la différence entre la forme « traditionnelle » (quand la mère porteuse fournit un ovule) et la forme « gestationnelle » (quand la mère porteuse se contente de porter l'embryon dans son utérus).
3. En anglais : surrogate.
4. Reconnaître que le problème est extrêmement ardu et laisser la question ouverte au lieu de condamner la pratique de manière absolue. C'est un gage d'intelligence et de tolérance.
5. Avoir de la compréhension pour les couples gays qui ont recours aux services de mères porteuses pour adopter un enfant mais trouver exagéré que certains mélangent leur sperme destiné à la fécondation.
6. Ne pas s'étonner que la pratique soit légale aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas (pays traditionnellement permissifs), ni que le vide juridique domine en Belgique.
7. Effet de surprise garanti si l'on fait remarquer que les mères porteuses sont totalement interdite en France alors qu'elle sont autorisées dans des pays religieux comme la Grèce, Israël ou l'Iran.
8. Cas croustillants à signaler à ses amis ou collègues de bureau par mail: Brigitte et Willy (couple escroqué de 10.000 € par une soi-disante mère porteuse), l' Affaire Mennesson (des nouveau-nés encore dans les bras de leurs parents sont déclarés par l'administration française orphelins et SDF). Le pompon est sans conteste décroché par la Belgique avec l' Affaire Donna : une mère porteuse du Limbourg a choisi de vendre l'enfant commandé à un couple de Néerlandais après l'avoir mis aux enchères. Les mots d'esprit sont aisés à faire à son propos, du genre : « la fillette n'a pas un, ni deux, mais trois couples de parents... si j'étais psy, je prendrais une option ! »).
9. Une allusion au jugement de Salomon est bienvenue, mais avec le risque qu'elle ait déjà été entendue.
10. De manière générale, terminer toute conversation sur les mères porteuses, par la remarque - à prononcer avec sérieux - qu'il est capital de placer l'intérêt de l'enfant à naître au centre du débat.