Une femme écrit une pièce sur la guerre, ses atrocités, ses paradoxes. Mais les deux personnages emblématiques qu´elle a imaginés se révoltent et l´accusent de donner bonne conscience aux spectateurs passifs, assis bien au chaud dans leurs fauteils à des milliers de kilomètres des événements. Ils lui disent que le théâtre ne peut pas changer le monde, que croire le contraire est un rêve d´intellectuels. Ils refusent d´être les marionnettes d´une tragédie imaginaire dans laquelle la réalité dépasse en horreur toute fiction.

Trois monologues de femmes. Aujourd´hui. Dans Sola in casa (Seule à la maison) Madame Iris cartomancienne à ses heures est visitée par un étrange M. Dussolier voisin de palier pas très bien intentionné. Dans Spogliarello (Strip-tease) Velia Britti grande mondaine descend aux enfers... et dans L´orologio (L´horloge) Madame Irma est atteinte d´une très étrange névralgie du trijumeau qui lui fait revivre sa vie... à l´envers!

Un monologue. Seul en scène mais plein de personnages en bouche, Arlequin a échangé son masque contre les moustaches de Charlie Chaplin. La scène du bal des autruches au palais des glaces est irracontable, ainsi que le prologue très façon bel ésprit XVII ème... le lire serait tout aussi périlleux, décidément voilà du théâtre à voir ! Ouvrez.