Perfecto
Me, my english and all the languages of my life
J'ai un trou dans le cœur et le vent passe au travers
Derrière chez moi
Clean my Rights
Nous avons toustes quelqu'un·e qui nettoie derrière nous. À la maison ou au supermarché, dans les gares, les bureaux, les écoles, les hôpitaux. Tous les jours, dès tôt le matin jusque tard le soir, les travailleur·ses du nettoyage frottent, lavent, récurent nos lieux de vie. Sans ces invisibles, notre monde s'encrasse et pourrit. Un métier essentiel, et pourtant dévalorisé et souvent ignoré.
Honneurs au gibier
Lorsqu’on retrouve sur le sol belge le premier corps de sanglier mort du virus de la Peste Porcine Africaine (PPA) en 2018, la vie de Guy et des chasseurs de Breux change. Ce petit village français de 300 habitants collé à la frontière belge figure dans la « zone blanche ». Sur ce territoire, l’État français ordonne aux chasseurs locaux d’éradiquer la population de sangliers sauvages pour limiter les risques de propagation du virus. « On est passés de chasseurs à tueurs », regrette Guy.
Croque-madame
Ma voisine est croque-mort. Elle se fait appeler Croque-Madame et propose des funérailles plus vertes et plus créatives.
Cléo -c’est son prénom- nous emmène de chez elle au cimetière, en passant par la morgue et par son corbillard. Elle nous parle du métier avec légèreté et sensibilité et dézingue les codes d'une profession très ancrée dans la tradition.
Compost-mortem
Je suis décédée lundi dernier. Bientôt, je serai 6 pieds sous terre. En plus du cercueil, de la gaine et de mes habits de départ, ce sont aussi trois amalgames dentaires en mercure, une prothèse en titane, une dizaine de vaccins, 36 ans d’absorption de métaux lourds, de perturbateurs endocriniens, d'antibiotiques récurrents, et autres résidus médicamenteux que l'on enfouira avec mon corps sous la terre et qui finiront dans les nappes phréatiques. C’est ironique mais, même morte, je continue de polluer…