Nora et Violeta

Violeta et Nora viennent de Colombie et du Maroc. Leurs parcours de vie les ont amenées à habiter Bruxelles où elles font des travaux domestiques chez des particuliers ou dans des hôtels. Sans titre de séjour légal, elles sont davantage exposées à l’exploitation dans les secteurs du travail de soin. Dans ces deux récits à la première personne, paysages sonores, création musicale originale et poésie des langues sont autant d’entrées pour faire entendre leur réalité quotidienne.

La vie matérielle

Pas de métier, pas de formations, pas de diplômes en poche. Il a 35 ans. Il vit dans une petite caravane, avec son chien, sans feu, sans eau, ni électricité. Il fait tout à pied. Ses rêves, il veut leur donner corps et échapper à la vie menée.

Clean my Rights

Nous avons toustes quelqu'un·e qui nettoie derrière nous. À la maison ou au supermarché, dans les gares, les bureaux, les écoles, les hôpitaux. Tous les jours, dès tôt le matin jusque tard le soir, les travailleur·ses du nettoyage frottent, lavent, récurent nos lieux de vie. Sans ces invisibles, notre monde s'encrasse et pourrit. Un métier essentiel, et pourtant dévalorisé et souvent ignoré.

Honneurs au gibier

Lorsqu’on retrouve sur le sol belge le premier corps de sanglier mort du virus de la Peste Porcine Africaine (PPA) en 2018, la vie de Guy et des chasseurs de Breux change. Ce petit village français de 300 habitants collé à la frontière belge figure dans la « zone blanche ». Sur ce territoire, l’État français ordonne aux chasseurs locaux d’éradiquer la population de sangliers sauvages pour limiter les risques de propagation du virus.  « On est passés de chasseurs à tueurs », regrette Guy.

En quête d'accueil

Depuis son entrée à l’école maternelle, ma fille se plaint de l’attitude du personnel accueillant qui encadre les repas, les garderies et les récréations de son école.

Face à son mal-être, je me suis mise en quête de comprendre ce qui, dans la gestion de ce temps dit « extrascolaire », pose problème. J’en ai parlé autour de moi, j’ai commencé à récolter des témoignages, j’ai interrogé des personnes impliquées dans ces temps d’école bien distincts des temps d’apprentissage.

Au nom de Safia

Une interview inachevée de son père Tayeb Kessas en février 2019 a laissé des questions en suspens. Dans cet échange, l’ombre d’une autre Safia, sa tante, est apparue. Les circonstances de sa mort lors de la guerre d’indépendance algérienne sont restées extrêmement floues.

Il y autour de cette disparition un immense voile de mystère, le poids du silence, de la mémoire brouillée.