La moutarde remonta au nez de John qui se remit à gueuler comme un forcené. - Vous me débitez des menteries mais je ne suis pas fou ! - Je ne l´ai pas, votre satané manuscrit ! cria à son tour le vieil homme qui rougissait d´énervement. Satané, c´est le mot, songea John. - Bien sûr que vous ne l´avez plus ! tempêta John. Et savez-vous pourquoi ? PARCE QUE C´EST MOI QUI L´AI A NOUVEAU ! John brandit le manuscrit de derrière son dos et le secoua devant les yeux éberlués du retraité bénévole qui comblait sa solitude en ce lieu magmatique. - VOUS VOYEZ BIEN ! lança John tel un cri de victoire. (...) Le regard de John se posa par hasard sur la page de garde du manuscrit. Des modifications s´y étaient encore opérées. Son titre avait muté. Il était à nouveau aussi court qu´au premier jour, mais le second mot de trois lettres avait été substitué par un autre terme monosyllabique. TUE-TOI ! ...