En passant, il m´arrivait de caresser et d´embrasser la carrosserie des plus belles voitures, des automobiles de mes rêves, qu´en temps normal je n´aurais jamais pu me payer. Alors, elles me remerciaient d´un clignement des phares, ou d´un léger gémissement d´avertisseur. Il m´arrivait aussi de câliner et d´étreindre les distributeurs alimentaires et autres que je croisais sur mon chemin. Ils m´offraient alors de leurs marchandises, chocolats, canettes, tickets de métro, préservatifs, chewing-gums, bagues en plastique, selon. Au début, je glissais des pièces dans les fentes, mais ils me les renvoyaient systématiquement. Ils ne veulent plus être payés. Merci, je vous aime. Je vous aime tous, leur murmurais-je alors. Plus que tout au monde...