"La Belgique, pays de vins, vignes et vignobles, d'hier et d'aujourd'hui" présente la version la plus complète de cette histoire depuis celle parue en...1895.

Les 11 chapitres du livre répertorient régions, villes et lieux-dits où la vigne, plantée à l'origine par des moines, a été jadis cultivée et évoque les heurs et malheurs de la viticulture en Belgique. Disparue lors du petit âge glaciaire, puis réapparue depuis 1815 et disparue à nouveau en grande partie, la vigne a fini par renaître lentement après les années 1960. 

Favorisés par le changement climatique, de plus grands vignobles réapparaissent à partir des années 1990, avant la véritable explosion du nombre de domaines depuis 2010. L'ouvrage en décrit plus de 150 de plus d’un hectare fin 2023

Le livre analyse et corrige quelques contrevérités historiques publiées et recopiées depuis des années par les auteurs précédents. 

Que racontent les onze chapitres de cette étude relative au vignoble belge ?

 Après un résumé et une introduction, il était important de corriger quelques contrevérités historiques publiées et recopiées depuis des années. 

 On entre ensuite dans le sujet avec l’arrivée de la viticulture en Belgique au IXe siècle et son lent développement à partir du XIIIe siècle. Tous les villages où la vigne a été cultivée sont listés. Diverses sources ont permis de doubler leur nombre depuis la première étude sur l’histoire de la vigne en Belgique qu’avait réalisée Joseph Halkin, en 1895.

L’évolution des vignobles du Moyen Âge est constituée de hauts et de bas qu’expliquent tant le contexte géopolitique que climatique de l’époque ; l’âge d’or étant situé dans la seconde moitié du XVe siècle. Mais la viticulture décline dès le XVIe siècle et disparait de nombreuses régions.

 Le XIXe siècle est marqué par de nombreuses tentatives de créations de vignobles qui ne réussissent pas. Il n’y a que sur les bords de Meuse que la vigne se maintient vaille que vaille. Le dernier vignoble professionnel hutois disparait en 1943. De nombreux documents inédits ou méconnus enrichissent cette partie. 

 On a longtemps cru la vigne totalement disparue de nos régions dans l’après-guerre, réapparaissant seulement dans les années 1960. En réalité, de nombreux vignerons du dimanche ont planté de petits vignobles. Une documentation mise à jour au vingt et unième siècle a permis de combler ce chaînon manquant. 

 Les effets du réchauffement climatique se font sentir à partir de 1960. 

Depuis lors, la culture est de la vigne est à nouveau possible. 

Elle s’est lentement développée fin du XXe siècle, autour de quelques acteurs tant flamands que wallons. Elle a commencé par prendre de l’ampleur en Flandre dans le dernier quart du siècle. 

C’est à partir de 2002 que quelques grands projets wallons vont dynamiser le secteur et susciter un engouement pour la vigne. 

 Après 2015, on peut parler d’une explosion du nombre de vignobles ; on ne sait où cela s’arrêtera ! 

 L’étude aborde aussi la viticulture sous verre qui a été florissante dans la première moitié du vingtième siècle ainsi que la pratique de la vinification des fruits comme ersatz aux raisins.

 L’histoire de la viticulture belge est aussi le témoin des luttes et influences 
politiques jusqu’à l’émergence d’un état belge en 1830. Après l’indépendance, le vignoble belge a été construit par des passionnés qui ont connu plus d’échecs que de réussites, jusqu’à ce que le climat modifie les conditions de croissance au-delà de 1960.