Le Château, d'après Franz Kafka

Le choix de la gravure sur bois crée une atmosphère brumeuse et vacillante, tout en ombres et lumières, qui cherche à retranscrire bien plus l’univers angoissé du roman que l’histoire, et, surtout, l’écriture kafkaïenne et son impact sur le lecteur. Les formes et les personnages sont à peine esquissés, réduits à des lignes ou des masses qui apparaissent et disparaissent, à l’image du Château, à la fois présent et inaccessible, et bien sûr du sens même, qui se dérobe tout en se développant à l’infini. Ouvrir les pages du livre, c’est accepter de se perdre dans une matière noire et saccagée, un univers en apparence hostile, sombre et tourmenté, mais qui se révèle profondément habité pour qui prend le temps de voir.

Fiche

Visuel
Images
Année
2003
Édition
Frémok