Pour commencer (Bruxelles, chez moi)

Publié le  07.05.2010

Bienvenue !

L'espace qui m'est ici octroyé porte le sous-titre « Scènes critiques ». Les interprétations plurielles et homonymiques de cette appellation sont autorisées. En marge de mon activité rédactionnelle menée à Alternatives théâtrales et dans d'autres publications occasionnelles (dont le magazine Scènes ), je tâcherai donc de chroniquer à cette adresse, de manière régulière et critique, ma double activité de spectateur et de metteur en scène.

 

Écrire sur les spectacles d'autres m'engage dans mon travail de mise en scène.

 

Mettre en scène m'engage dans mes écrits sur les spectacles d'autres.

 

Si la démarche est parfois périlleuse, elle est toujours productive et source de remises en question.

 

En tant que lecteur, je regrette régulièrement que la presse critique de théâtre en Belgique francophone ne précise pas davantage « d'où elle parle », ce qu'elle cherche sur les scènes, quelle idée du théâtre elle défend. En d'autres termes, je regrette que l'organisation du microcosme théâtral belge francophone (superposée aux contraintes de productivité liées à l'état de la presse) ne permette pas davantage l'émergence de véritables « lignes éditoriales » au sein de la presse de critique théâtrale. En réaction, voici donc ma ligne éditoriale personnelle, en guise de prologue aux textes prochainement publiés ici. Un condensé de ce que je cherche à voir et à faire au théâtre aujourd'hui. Il s'agit d'un extrait de "Ficelés dans nos paquets de viande (manifeste contingent)", texte récemment écrit et qui sera publié en intégralité dans le prochain numéro de "Scènes" (à paraître au mois de juin prochain). Pour un avant-goût des spectacles qui concrétisent ces intentions, c'est par ici.

 

Je vise le plus de transparence possible : pour chaque spectacle vu, je préciserai si j'ai payé ma place ou si j'ai été invité ; lorsque j'écrirai sur les spectacles d'amis ou de collaborateurs directs et indirects, je le mentionnerai ; lorsqu'un spectacle me semblera raté, malhonnête ou maladroit, je le mentionnerai.

Mais l'essentiel n'est pas là : en allant au théâtre, je cherche à stimuler mon regard de spectateur et de metteur en scène ; en allant au théâtre, je cherche à voir plus loin ou à côté, différemment qu'en n'y allant pas. Cela, un spectacle raté peut parfois me le donner. Cela, un spectacle réussi peut souvent ne pas me le proposer.

Les intentions décelées, les effets qui font mouche, les jeux singuliers, les correspondances inattendues, les résonances intimes ou universelles seront mis en avant et se catapulteront je l'espère au hasard des spectacles vus.

 

Les temps forts de ce blog dans les prochaines semaines seront très probablement en lien avec les spectacles vus au Kunstenfestivaldesarts (qui commence ce soir), la préparation et la tenue du De Facto Festival (à Deux-Acren, du 2 au 4 juillet), puis le festival d'Avignon en tant que spectateur et aussi en tant que metteur en scène des Langues paternelles (présenté du 7 au 27 juillet au Théâtre des Doms).

 

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